Olivier du Boucheron à La Baronnière lors de la Journée d'automne de l'association du Souvenir vendéen le 30 septembre 2017.

Guerre de Vendée : nos plaques restaurées

Le château de La Baronnière a reçu une centaine de membres du Souvenir vendéen, samedi 30 septembre, pour la Journée d’automne de l’association. Ce fut aussi l’occasion d’admirer le travail de restauration sur les deux plaques mémorielles du domaine, à l’entrée du château et sur la façade de la chapelle, en hommage à Bonchamps, l’un des héros de la Guerre de Vendée. Voici le récit de cette journée. Merci au Souvenir vendéen pour ses photos et à Nicolas Delahaye pour son compte rendu dont nous nous sommes largement inspirés.

Un pèlerinage de Couffé à Drain

Cette année, la Journée d’automne était consacrée à un pèlerinage sur les pas de Charette, Fleuriot et Bonchamps, de part et d’autre de la Loire. Les participants ont pu y découvrir de nombreux sites historiques marqués par les Guerres de Vendée : Couffé (paroisse natale du général Charette), Oudon (où vécu et où est enterré Jacques Nicolas Fleuriot de La Freulière, dernier généralissime de la grande armée catholique et royale), Champtoceaux (en mémoire du martyre de sa paroisse sous la Révolution), Vau-Brunet (dont trente habitants furent brûlés dans une grotte par les républicains) et la chapelle Sainte-Apolline (dont le curé, l’abbé Guillet de La Brosse, fut tué au cours des noyades de Nantes).

Le Souvenir vendéen : au nom de la mémoire

L’association du Souvenir vendéen a été créée en 1932. Sa mission est de garder la mémoire de l’insurrection de la Vendée militaire et des massacres des populations locales décidés par la Convention en 1793. Il y a eu cinq insurrections mais celle qui s’étend de 1793 à 1796 et qui a fait plus de 250.000 morts, reste principalement dans les mémoires. Cette tache sanglante des débuts de la première République a été largement occultée dans l’Histoire officielle. Aujourd’hui, les associations comme le Souvenir vendéen portent cette mémoire via des revues, des conférences ou encore la création et l’entretien de plus de 150 monuments ou plaques commémoratives sur les lieux des massacres. Pour adhérer au Souvenir vendéen ou s’abonner à sa revue trimestrielle : téléchargez le formulaire

Recueillement du Souvenir vendéen devant la statue de Charette de La Contrie, héros des Guerres de Vendée, devant l’église de Couffé dans le Maine-et-Loire.
Statue de Charette à Couffé, copie de celle du sculpteur Gaucher.
Recueillement du Souvenir vendéen, le 30 septembre 2017, devant la tombe de Jacques Nicolas Fleuriot de La Freulière, dernier généralissime de la grande armée catholique et royale, à Oudon.
Épitaphe sur la tombe de Fleuriot de La Freulière à Oudon
À l’église de Champtoceaux (Maine-et-Loire), recueillement du Souvenir vendéen, le 30 septembre 2017, devant la plaque en mémoire des victimes de la Révolution.
La plaque mémorielle sur l'église de Champtoceaux
Guerre de Vendée : le puits des Vendéens au Vau-Brunet
Le puits des Vendéens au Vau-Brunet en mémoire des trente habitants
Les membres du Souvenir vendéen devant la chapelle Sainte-Apolline de Draine
La chapelle Sainte-Apolline de Drain avec la plaque du Souvenir vendéen
Les reliques de l'abbé Guillet de la Brosse en la chapelle Sainte Apolline à Drain (Maine-et-Loire) lors de la Journée d'automne du Souvenir vendéen le 30 septembre 2017.
Les reliques de l'abbé Guillet de la Brosse en la chapelle Sainte Apolline

Deux plaques restaurées à La Baronnière, domaine de Bonchamps

La dernière étape de cette journée s’est déroulée à La Baronnière. Le Souvenir vendéen a restauré la plaque posée en 1982 sur un pilier de la grille d’entrée du château, en souvenir du départ en guerre de Bonchamps, le 13 mars 1793. L’ancien président de l’association, Jehan de Dreuzy, y a prononcé un discours pour défendre la mémoire du général de Bonchamps et du geste de grâce qui immortalisa son nom à Saint-Florent-le-Vieil. Le groupe s’est ensuite rendu au belvédère de Courossé avec son sublime panorama sur la vallée de l’Èvre. Joseph Courtais, président de l’association qui entretient ce site classé, a présenté son histoire, notamment la découverte d’ossements présumés de soldats républicains qui furent inhumés sur place, leur accès au cimetière leur ayant été refusé.

Un Sacré-Cœur rouge

Après cela, il a fallu franchir la grille de la Baronnière pour emprunter le long chemin à travers l’immense parc qui mène au château néogothique rebâti à la fin du XIXe siècle par les Arnous Rivière. Olivier du Boucheron a prononcé le dernier discours devant la chapelle de La Baronnière. Il a relaté l’histoire de ce domaine où vécut Bonchamps. La plaque d’ardoise qui commémore l’entrée en guerre de ce grand général vendéen a été entièrement restaurée, ses inscriptions rehaussées de blanc et d’un beau Sacré-Cœur rouge.

La journée s’est achevée dans la cour carrée de la Baronnière, là même où les paysans de La Chapelle-Saint-Florent et des environs vinrent chercher Bonchamps le 13 mars 1793. C’est du reste le seul bâti contemporain des Guerres de Vendée. “Anne du Boucheron a eu la gentillesse de nous y servir des boissons et des gâteaux -parmi lesquels un délicieux cake maison- ce qui a conclu dans la convivialité cette promenade pleine de surprises. Adressons nos remerciements aux organisateurs de cette journée d’automne et à nos hôtes de la Baronnière !”, conclut le compte rendu de l’association du Souvenir vendéen.