La rhubarbe dans tous ses états !
Aujourd’hui, le château de La Baronnière vous parle de la rhubarbe qui se récolte en ce moment dans notre jardin. Vous trouverez aussi nos idées de recettes pour le jardin et pour la cuisine, mais il y en a des dizaines d’autres comme le vin de rhubarbe, la compote rhubarbe-fraises ou le chutney de rhubarbe.
Le plein de vitamines !
Plante vivace potagère appartenant à la famille des polygonacées, la rhubarbe peut atteindre 1 mètre de haut et de large pour son feuillage et 1,50 m de haut pour sa superbe hampe florale (la grande tige qui porte la fleur) blanche. Elle vient d’Asie et a été introduite en Europe par la route de la soie. Rheubarbarum signifie en latin “racine barbare”. Très riche en vitamines A, B, E, K et surtout C, elle apporte des minéraux, comme le potassium et le phosphore et contient du magnésium et du calcium. Plante très laxative mais très riche en fibre et un bon anti-inflammatoire pour les muqueuses buccales.
Des Chinois aux Anglais
Ses tiges – ou pétioles – que l’on mange sont vertes ou rouges selon les nombreuses espèces existantes. Les feuilles ne sont pas comestibles – elles contiennent de l’acide oxalique – mais elles sont très efficaces pour lutter contre les pucerons et chenilles indésirables au jardin (cf. notre recette). Les racines sont récoltées par les laboratoires pharmaceutiques et sont bénéfiques pour les maladies vénériennes entre autres. Les Chinois emploient depuis très longtemps la rhubarbe comme plante médicinale. Au XIXe siècle, les Anglais l’emploient cuite en cuisine (en dessert notamment). Depuis, il n’existe pas un jardin sans un pied de rhubarbe si décorative : son rhizome charnu et volumineux est ancré dans le sol par une très grosse racine pivotante.
Au château de La Baronnière, nous utilisons des cloches à rhubarbe en terre cuite. Les Anglais enferment le pied de rhubarbe pour le blanchir lors de sa croissance. Privés de lumière donc de photosynthèse les pétioles s’étiolent, pâlissent et deviennent rose-pâle, très peu fibreux et dépourvus d’acidité. Pour les personnes fragiles et ne supportant pas l’acidité de la rhubarbe, c’est une réelle découverte gustative. L’autre fonction des cloches à rhubarbe est de retirer le chapeau, d’enfermer un pied et de le laisser s’étirer afin d’allonger les pétioles au maximum; attirés par la lumière de l’ouverture du pot, les feuilles gagneront la sortie en peu de temps.
Cultiver la rhubarbe
La rhubarbe réclame un sol riche, frais, profond et bien drainé ; elle aime le soleil et la mi ombre mais n’apprécie pas les climats trop secs et trop chauds. Un apport de compost à l’automne, un sol bien biné au printemps et un bon paillage pour maintenir un sol humide lors des grands chaleurs de l’été favorise la vigueur de la rhubarbe. Il est préférable de couper au ras du sol les grandes et si jolies hampes florales afin de ne pas épuiser la rhubarbe. Les pétioles ne se coupent jamais au couteau mais doivent être tirés franchement à la main pour se détacher du pied.
Les variétés. Il en existe une centaine. Les plus précoces se récoltent fin avril telles que la MIRA toute verte ou la RED CHAMPAGNE toute rouge ; la QUEEN VICTORIA a de très larges pétioles et apparaît très rouge foncé ; la VALENTINE est complètement rouge et se récolte entre mai et juin ; la RASPBERRY (ou FRAMBOZEN ROOD), à chair verte mais avec une peau rose foncé, se récolte début juin ; la LIVINGSTONE à chair verte et à tige rouge est une très bonne remontante qui se récolte d’avril à octobre. Certaines rhubarbes sont peu fibreuses comme la SIRUPARBER CANADA RED et autres gorgées d’eau n’ont pas besoin d’être épluchées mais seulement coupées en tronçons.
Nos recettes
à base de rhubarbe
(cliquez sur les vignettes)