Découvrez nos fraisiers en ardoise

Idéal pour les amateurs de fraises qui souffrent de problèmes de dos : les bacs à fraises à hauteur humaine ! 🍓

Au château de La Baronnière, on réfléchissait depuis longtemps à un système esthétique et efficace pour nos fraisiers : ne plus se baisser pour ramasser les fraises, ne plus avoir à désherber et les éloigner des limaces et des escargots. L’idée de fabriquer des bacs en hauteur s’est donc imposée et nous l’avons mise en œuvre cet hiver.

7 variétés de fraises

Nous avons sept variétés de fraisiers à La Baronnière : le cijosèe, une variété remontante, surnommée “la reine des fraises” (récolte entre juin et l’automne) ; la mara des bois qui ressemble à une grosse fraise de bois, son parfum est délicieux (récolte de fin mai à octobre) ; la gariguette (récolte entre mai et juin) ; la mariguette est aussi savoureuse que la gariguette mais elle a l’avantage d’être remontante ; la clery a une grosse taille (récolte de mars à mai) ; la joly est une fraise de taille moyenne et très sucrée (tardive) ; la charlotte (récolte de juin à octobre).

Quelques conseils. En juillet, apparaissent les stolons du fraisier. Ces tiges aériennes rampantes qui s’enracinent en produisant de nouveaux pieds épuisent le fraisier mère. Il est temps de les couper et de les planter dans des pots afin de multiplier les plants de fraisiers facilement. Et puis, n’oubliez pas : le fraisier a besoin de compost et d’eau pour un beau résultat.

Ardoises et poutres

Au départ, nous imaginions de larges plessis, ces assemblage de branches entrelacées, en châtaignier comme il y en a déjà dans le jardin potager de La Baronnière. Mais, leur durée de vie est limitée et ils auraient été trop bas. Nous avons donc acheté des palis d’ardoise de 120×50 cm… assez logique finalement en Anjou, le pays de l’ardoise ! L’emplacement était tout trouvé : entre la serre et le mur nord-ouest du jardin, un bon mur de pierres sèches qui donne beaucoup de chaleur.

Les fraisiers sont installés sur la partie plate de ce bout de terrain, parallèlement à la serre. Nous avons pris comme mesure la serre et, pour éviter d’avoir un seul bac de 8 mètres de long, nous avons préféré fabriquer trois massifs espacés de quelques centimètres.

Fabriquer les bacs a pris une semaine. Nous avons d’abord réalisé un bâti avec de grosses poutres en bois d’une quinzaine de centimètres d’épaisseur – à l’image de celles des chemins de fer – posées à plat. Nous y avons déposé les palis d’ardoise. Chaque massif a une forme rectangulaire. Il est composé de six palis d’ardoise et, pour les séparer, de six piquets de vigne en ardoise. Le tout est cimenté et fixé avec du fer à béton.

La parcelle entre le mur et la serre termine légèrement en pente. Pour que cette pente évolue de manière agréable à l’œil, nous avons choisi d’ajouter trois autres massifs en ardoise, carrés, plus petits et en dégradé. Dans chacun de ces trois massifs, nous avons planté une plante rare : un manguier, un dahlia du Mexique et un citronnier épineux (poncirus trifoliata).

Efficace, le chanvre ?

Les fosses ont ensuite été remplies de terreau et recouvertes d’un tapis de chanvre – intéressant car biodégradable – pour empêcher la prolifération de mauvaises herbes. Nous avons coupé des croix dans le tapis de chanvre pour planter les fraisiers et installé un arrosage automatique en dessous (pour un maximum d’humidité et un minimum de liseron, chiendent et autres mauvaises herbes).

Mais l’expérience nous a montré, au bout de quelques semaines, que le tapis de chanvre ne laissait pas passer assez d’eau de pluie : les fraisiers se dessèchent. Il faudrait dérouler de la toile de jute plus fine que ce tapis de chanvre, ou une bâche en plastique marron et poreuse – même si moins écologique – afin de protéger la terre.

Affaire à suivre…